Site Loader
Temps de lecture : 3 minutes

 Les Français épargnent beaucoup, mais souvent mal. La faute à un manque d’accompagnement dont les entreprises, du fait de l’importance des dispositifs collectifs mis en place dans le sillage de la Loi Pacte, ont tout intérêt à se saisir. Une façon de mieux valoriser les sommes déployées aux yeux des salariés.

Avec près de 21,4 % du revenu disponible brut mis de côté en 2021, la France est résolument un pays d’épargnants. Mais voilà. Aussi conséquente soit-elle, cette épargne constituée au fil des ans est rarement à la hauteur des objectifs patrimoniaux réels des Français, au premier rang desquels figure la constitution d’une retraite complémentaire. Excessivement investie sur des supports à court terme, mal répartie au sein de la population, elle aussi insuffisamment diversifiée pour profiter à plein des potentialités qu’offrent aujourd’hui les marchés financiers.

Une contribution croissante des entreprises à l’effort d’épargne des salariés

Les causes de cette « inoptimalité » sont bien connues. Le premier fautif est le manque de culture financière, voire souvent de connaissance de ses propres objectifs, qui empêchent les Français de réaliser des arbitrages avisés. L’autre écueil, au moins aussi important, est celui de la solitude. Alors que les conseillers en gestion de patrimoine, qu’ils évoluent dans des réseaux ou qu’ils soient indépendants, s’adressent aux seuls épargnants disposant d’un patrimoine financier minimum de plusieurs dizaines, voire de centaines de milliers d’euros, l’essentiel des Français ne peut compter sur personne d’autre que soi pour faire ses choix.

Pire, les épargnants ne perçoivent souvent pas ce manque de conseil patrimonial comme un problème, car le reconnaître implique paradoxalement un minimum de recul sur le sujet. Pour autant, ce déficit d’accompagnement peut être comblé. Et aussi contre-intuitif que cela puisse paraîtra a priori, ce sont probablement les entreprises qui sont les mieux placées pour jouer ce rôle.

Pourquoi une telle responsabilité ? Tout d’abord parce qu’avec plus des deux tiers de la population active disposant d’un contrat de travail dans le secteur privé, la France est aussi un pays de salariés. Mieux, en généralisant les dispositifs d’épargne salariale et de retraite collective, la Loi Pacte a amené les entreprises à contribuer à une part croissante de l’épargne financière de leurs collaborateurs. Cette contribution relative est d’ailleurs comparativement plus importante pour les salariés se situant en bas des échelles de rémunération, c’est-à-dire justement pour ceux disposant d’une faible capacité d’épargne individuelle et qui sont, de fait, inéligibles à l’accompagnement par un conseiller professionnel.

Des dispositifs onéreux, mais souvent non compris

Les entreprises ont aussi un rôle à jouer parce qu’elles y ont un avantage à le faire. Celles-ci déploient en effet des sommes sans cesse plus importantes pour accompagner leurs salariés dans leur parcours d’épargne, sans que ceux-ci n’en perçoivent souvent l’intérêt, n’en maîtrisent les contours, voire ne les distinguent des régimes retraite obligatoires. Un conseil patrimonial organisé par l’employeur offre donc un double avantage. Côté salarié, il permet de prendre réellement le contrôle de son épargne et de structurer celle-ci conformément à ses objectifs. Côté entreprise, il valorise et met en lumière l’effort financier consenti à l’attention de ses équipes. Un intérêt particulièrement stratégique à l’heure où les pressions inflationnistes s’apprêtent à durcir les négociations salariales et les craintes de perte de pouvoir d’achat.

Les entreprises ont aussi un rôle à jouer parce qu’un accompagnement patrimonial individualisé des salariés reste comparativement peu onéreux au regard des sommes déjà investies dans les dispositifs collectifs. La condition pour y parvenir : processer au maximum le conseil à travers un modèle de téléconsultation s’appuyant sur une plateforme digitale paramétrée selon les spécificités de chaque entreprise. Bénéfice de ce type d’innovation, d’ores et déjà accessible aux entreprises : un conseil qui apporte une vraie valeur au salarié tout en restant compétitif, voire transformé en quasi-« commodité ». Pour toutes ces raisons, les employeurs doivent s’emparer du bien-être financier de leurs collaborateurs. Il en va de leur intérêt autant que de celui de leurs équipes.

Auteur : Nicolas Schimel, Sébastien Foret et Paul Younes, associés chez Filib’

Cliquez pour noter cet article !
[Total: 2 Moyenne: 5]

Post Author: Le Blog de la Téléconsultation Financière

Filib' : la téléconsultation financière pour les salariés

Laisser un commentaire